23 januari 2020
Functie | 2 × zanger, acteur |
Geslacht | man |
Geboortedatum | |
Leeftijd | 64 |
Herkomst | Senegal |
Genres | afro house, world |
Links |
Biografie
Youssou N'DOUR est né le 1er octobre 1959, quelques mois avant l'indépendance du Sénégal, dans la Médina de Dakar. Il a grandi dans ce quartier "indigène" aménagé par les colons. Il n'y habite plus, mais il y est toujours chez lui puisque toute sa famille y vit encore...
Wolof par son père et Toucouleur (Peul sédentarisé) par sa mère, Youssou a été marqué par cette double origine ethnique, qui le rend très ouvert aux autres cultures, mais aussi très attentif à la sienne. Sa vie et sa carrière d'artiste sont un compromis permanent entre la tradition, dont il est l'héritier, et le monde moderne qui l'attire vers toutes sortes d'expériences...
La tradition a fait de lui un musicien, mais elle aurait pu tout aussi bien l'en empêcher. Sa grand mère maternelle, Marie Séne Mawa, est une célèbre "gawlo" (griotte), chanteuse et compositeur. Elle a discrètement encouragé ses talents précoces de chanteur. Mais son père, artisan, mécanicien d'origine paysanne, s'est longtemps opposé à une carrière d'artiste très mal considérée en Afrique de l'Ouest.
C'est en cachette que, dès l'âge de sept ou huit ans, le petit Youssou gagne son argent de poche en chantant dans les "kassaks", ces fêtes de circoncision qui durent toute la nuit. On y pratique notamment le "tassou", ancêtre traditionnel du rap, accompagné par les tambours.
A douze ans, Youssou est engagé dans le ciné Dramatique, une troupe de théâtre populaire qui joue à la maison des jeunes du quartier. Bientôt repéré grâce aux radio-crôchets, sa voix devient très populaire parmi les musiciens. A treize ans il chante avec le premier orchestre Diamono au stade de Saint-Louis, dans un grand concert en hommage au saxophoniste Pape Samba Diop leader du star band jazz de St louis.
Sa chanson "Mba" est abondamment diffusée par Radio-Sénégal.
Son père fait alors mine d'accepter son succès et lui permet d'étudier la théorie musicale à l'Ecole des Arts. Mais très vite, c'est l'école buissonnière. Il fugue en Gambie, et son père le fait ramener manu militari. Il pourra continuer la musique, à condition de rester à Dakar. Youssou rejoint l'orchestre le plus célèbre de la capitale, le Star Band du Miami, avec lequel il enregistre pour la première fois. Il vient à peine de muer, et il est déjà le chanteur le plus populaire du Sénégal, "le Petit Prince de Dakar"...
Le Miami Club, dirigé par Ibra Kassé, est alors le temple de la danse afro-cubaine.
Mais en ce milieu des années 70, les goûts du public sont en train d'évoluer. Le Sénégal a assimilé son indépendance politique, et il la revendique aussi pour sa culture, notamment en matière de musique et de danse. Youssou devient le chef de file d'une nouvelle génération qui désire promouvoir son identité et ses racines. Au fil des soirées torrides du Miami s'invente un nouveau style sur une base traditionnelle: le "mbalax".
Des divergences, d'ordre esthétique autant que matériel, vont provoquer l'éclatement du Star Band. En 1978-79, Youssou se produit en tandem avec le chanteur El Hadj Faye, Eric Mbacké Ndoye Badou Ndiaye et autres muciens puis seul à la tête de l'Etoile de Dakar, suivi par la plupart des anciens percussionnistes du Star Band.
Leur musique est alors dans une phase de transition. La section rythmique associe le tambour d'aisselle des Wolof, le "tama", aux tumbas et timbales d'origine cubaine. Mais ces dernières seront bientôt remplacées par les tambours du "sabar" sénégalais. Le mbalax moderne est né, et au tournant de 1980, après son premier tube "Xalis", le répertoire de Youssou devient sénégalais à 100%.
LE CITOYEN DU MONDE
Lorsqu'en 1981, il fait son baptême de l'air et débarque pour un bref séjour à Paris, Youssou découvre le sort peu enviable de ceux à qu'il dédiera un de ses plus beaux disques: "Immigrés". De retour à Dakar, il sait qu'il refusera toujours l'émigration, et choisit au contraire de renforcer son implantation dans sa ville natale. Son orchestre devient Super Etoile, un big band de quatorze musiciens dont les inamovibles Kabou Gueye (basse) qui sera remplacé quelques années plus tard par Habib Faye, Assane Thiam (tama), Jimmy et Pape Oumar respectivement guitare solo et rythmique et son ami d'enfance Mbaye Dièye Faye (sabar).
Il fonde sa société de diffusion et de promotion: la "Saprom".Il ouvre à Dakar son propre club,"le Thiossane" et deux ans plus tard installe son studio d'enregistrement "Xippi".
Entre-temps, ses premières tournées l'imposent dans toute l'Afrique de l'ouest, dédiant une chanson à Bamako, enregistrant un "Live à Abidjan" et l'album "Djongoma" au studio de Lomé.
A partir de 1983, il séjourne plus régulièrement à Paris où il loue un pavillon. L'année suivante, il y enregistre l'album "Nelson Mandela" puis se produit à Londres où il se lie d'amitié avec Peter Gabriel. Youssou participera à son album "So" et fera la première partie des concerts de sa tournée mondiale de 1987. Entre-temps il a déjà rencontré le grand public français comme invité du spectacle de Jacques Higelin à Bercy (1985) puis gagné une audience internationale grâce à sa présence sur l'album de Paul Simon "Graceland" (1986).
Youssou fait désormais partie des stars de la scène musicale mondiale. On le traite comme le représentant "attitré" de l'Afrique, voire du Tiers-Monde en général.
En 1989, il joue ce rôle dans la gigantesque tournée Amnesty International pour le bicentenaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, aux côtés de Bruce Springsteen, Sting, Tracy Chapman et bien sûr Peter Gabriel. Ce dernier, poussé par le producteur sénégalais Georges Acogny, a obtenu pour Youssou un contrat avec Virgin: liaison éphémère et peut-être prématurée avec une "major" qui ne dure que le temps de deux albums...
"The Lion" (1989) et "Set" (1990) sont en fait des productions délibérément destinées au public occidental, à partir du répertoire des nombreuses cassettes (au moins deux ou trois par an) que Youssou diffuse sur le marché sénégalais.
Et si "Set" est un échec commercial aux yeux gourmands du show-business, sa version dakaroise est en revanche un énorme succès. La chanson titre devient l'hymne de la jeunesse sénégalaise mobilisée par le mouvement Set, Setal. Plus largement, Youssou est devenu l'idole de cette nouvelle génération née après l'indépendance, et c'est à ce titre qu'il est désormais le conseiller de l'UNICEF pour les problèmes de la jeunesse africaine...
Une nouvelle amitié va faire rebondir Youssou sur la scène mondiale: celle du cinéaste africain américain Spike Lee, qui vient de créer son label de disques "40 Acres and a Mule" (un lopin de terre et une mule, c'est le "pécule" que l'Oncle Sam avait promis de donner à ses esclaves affranchis). Désormais, le réalisateur de "Malcolm X" produit pour un label de la compagnie Columbia/Sony les albums de Youssou, qui arbore fièrement une casquette "X"...comme Xippi, le nom de son propre studio ! C'est là, en effet, qu'il enregistre "Eyes Open" (1992).
Il sort ensuite "Wommat / The Guide" (1994) avec Columbia/Sony: un succès remarquable en Occident (la chanson en duo avec Neneh Cherry dépasse le million de singles vendus), mais aussi au Sénégal.
En 1995, il décide que ses productions sortiront désormais sous la même forme au Sénégal et dans le reste du monde. « Joko from village to tonw » (2000), « Nothing in vain » 2002, « Egypt » « 2004 » « Rokku mi Rokka » (Give and Take) (2007) et « Dakar Kingston » (2010)
L'ambiguïté est levée, et Youssou a gagné son pari: il a su devenir un des plus fameux citoyens du monde, tout en restant l'enfant chéri de la Médina.
Notes et références
1. Biographie sur le site de RFI (Archive)
2. Le chanteur Youssou Ndour lance un projet de micro-crédit, Afp, 13 février 2008
3. Martin Enyimo, Youssou N'Dour, ambassadeur de la culture sénégalaise, Le Potentiel, 6 août 2005
4. Avec Yandé Codou Sené. Recueil de chants traditionnels, avec Sama Guent Guii
5. Nonesuch Record 2003/2004) Enregistré au Caire et mixé à Paris. C'est un hommage au soufidme. L'album est publié à l'international sous le titre Egypt.
6. ↑ Octobre 2007 il sort Rokku Mi Rokka. Ce qui signifie « prendre et donner » en Toucouleur, Youssou N'DOUR: « prendre et donner », Afrik.com,30 octobre 2007 (archive)
7. 2005 il entre dans le petit Larousse
8. 2007 New York Times le met parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde
Bibliographie Gérald Arnaud, Youssou Ndour: le griot planétaire, Paris, Éditions Demi-Lune, 2008, 160 p.
• Michelle Lahana [dite] « La Gazelle », Youssou Ndour: la voix de la médina, Paris, P. Robin: Éd. Télémaque, 2005, 213 p
• ) Véronique Mortaigne, « Les parfaits métissages de Youssou N'DOUR », Le Monde, 30 octobre 2007
• (Fr) Georges Dougueli, « La face cachée de Youssou Ndour », Jeune Afrique, n° 2443, du 4 au 10 novembre 2007, p. 76-80
Partenaires musicaux et cinématographiques
Il a travaillé avec des artistes de renommé internationale comme Peter Gabriel, Paul Frédéric Simon, Manu Dibango, Sting, Pascal Obispo, Wycleef Jean..
L'une des chansons les plus célèbres de Youssou N'DOUR est 7 Seconds en duo avec la chanteuse Neneh Cherry. Le clip, tourné à New York, a été réalisé par Stéphane Sednaoui. En 1998 il compose l'hymne pour la phase finale de la Coupe du monde de football (France 1998), La Cour des grands, qu'il chante avec Axelle Red. En 2008, il travailla aussi avec l'artiste congolais Koffi Olomidé dans l'album Bord Ezana Kombo; il interprète la chanson festival avec Koffi Olomidé et Cindy Le Cœur
Il est le compositeur de la musique du film d'animation Kirikou et la sorcière (1998).
Il joue également dans le film Amazing Grace (2006) à travers le personnage de Olaudah Equiano.
Son engagement
Chanteur engagé, Youssou N'DOUR a organisé en 1985 un concert pour la libération de Nelson Mandela au Stade de l'Amitié de Dakar. Il a également organisé plusieurs concerts au profit de l'organisation humanitaire Amnesty International. Ambassadeur de bonne volonté pour les Nations Unies et pour l'Unicef, il a également été choisi en tant qu'ambassadeur au Bureau International du Travail.
En 2004 il a participé au disque Agir Réagir en faveur des sinistrés du tremblement de terre qui a secoué la région d'Al-Hoccima au Maroc le 24 février 2004. En 2007, Youssou N'DOUR, avec d'autres artistes engagés, participe à la réalisation de Make some noises qui est une reprise du célèbre album de John Lennon, Imagine. Cet album est le symbole d'une grande mobilisation pour le dénouement de la crise au Darfour. Dans cette version originale d'Imagine, Youssou N'DOUR interprète Jealous Guy.
En mars 2005, il organise à Dakar le festival « Africa Live » en partenariat avec Roll Back Malaria.
Youssou N'DOUR a lancé le 13 février 2008 une société de microcrédit, baptisée Birima, du nom d'un des damel (roi) du Royaume du Cayor.
Il est également membre du comité d'honneur de la Fondation Jacques Chirac aux côtés du Président de la république française ainsi que de Koffi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU, des Prix Nobel de la paix Rajendra Pachauri, Muhammad Yunus et Rigobetta Menchu, du Polonais Bronislaw Gerenek et du secrétaire général de la francophonie Abdou Diouf.
Prix internationaux
Youssou N'DOUR a reçu de nombreux prix pour sa musique, y compris celui du meilleur artiste africain en 1996, et de l'artiste africain du siècle en 1999.
Le 13 février 2005, Youssou N'DOUR a été récompensé par les Grammy Awards pour son album Égypt. Ddans la catégorie meilleur album de Musique du Monde.
- Meilleur Artiste Francophone
- Officier Ordre National du Lion du Sénégal
- Prix du Festival de Québec en 1992
- Prix de l'Excellence du Japon en 1992
- Disque d'or en 1994
- Meilleure chanson mondiale de l'année 1995
- Meilleur Artiste du Siècle
- Meilleur Artiste Africain en 1996
- Ambassadeur de l'UNICEF
- Ambassadeur de la FAO
- Porte- Parole Croix Rouge Internationale
- Porte- parole du B.I.T
- Officier des Arts et des Lettres de la République Française
- Chevalier de la Légion d'honneur Française
- Membre des Palmes Académiques (R. France)
- Composition et Interprète hymne Coupe du monde de Football en France 1998, avec Axelle Red
- Membre du Comité Jubilée 2000 avec Bono pour l'effacement de la Dette du Tiers-monde
- Introduction de « Youssou NDOUR » dans le Dictionnaire Larousse 2004
- Djembé d'Or en 2004
- Membre des 100 personnalités les plus influentes du monde
- Porte-parole « Roll Back Malaria » organisme qui lutte contre le Paludisme.
- 2005 consécration au Grammy Award la plus haute distinction dans le monde musical avec l'album « Egypt ».
- P.D.G. Groupe de Presse Futurs Medias (Radio, Journal, Télévision)
- Participation au sommet du G8 en Allemagne
- Participation au TIKAD (Japon) sur invitation de l'Empereur (juin 2008)
- Organisation marche en Suisse sur le Darfour
- Membre du Comité d'Honneur de la Fondation Jacques CHIRAC (ex Président de la République de France).
- 2007: Création Mutuelle de Crédit « Birima » dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, conduite campagne institutionnelle Benetton
- Rencontres avec chefs d'Etats, Gouvernants, Institutionnels (Bush, Secrétaire Général de l'O.N.U., Banque Mondiale, Organisations Internationales, la Reine et le Premier Ministre espagnols à propos de l'immigration irrégulière, Angela MERKEL) etc…
- Octobre 2008: Prix de « I bring what I love » à Abu Dhabi, film documentaire d'Elisabeth Chai VASARHELYI.
- Octobre 2008: Prix de « I bring what I love » à Sao Polo (Brésil) ETC…
- Septembre 2009: Prix de la « Diplomatie Culturelle » en Espagne.
20 novembre 2009: réception de Martine AUBRY, maire de Lille, de la médaille de Citoyen d'Honneur de la ville de Lille.
Youssou N'DOUR, homme d'affaire
Youssou N'DOUR possède un studio d'enregistrement à Dakar Xippi et une discothéque, le Thiossane, situé dans le quartier de Grand Dakar, où il essaie d'être présent tous les week-ends. Il est à la tête d'un orchestre dénommé le Super Étoile de Dakar.
Depuis 2000, Youssou N'DOUR organise des concerts à Bercy (Paris): Le Grand Bal où il rassemble toute la communauté africaine dans cette importante salle parisienne.
En septembre 2003, il crée un groupe de presse baptisé Futurs Medias, composé du journal L'Observateur (Sénégal), quotidien le plus lu au Sénégal (tirage 60 000 exemplaires), de la Radio Futurs Médias (RFM), et bientôt d'une chaine de télévision (TFM).
Wolof par son père et Toucouleur (Peul sédentarisé) par sa mère, Youssou a été marqué par cette double origine ethnique, qui le rend très ouvert aux autres cultures, mais aussi très attentif à la sienne. Sa vie et sa carrière d'artiste sont un compromis permanent entre la tradition, dont il est l'héritier, et le monde moderne qui l'attire vers toutes sortes d'expériences...
La tradition a fait de lui un musicien, mais elle aurait pu tout aussi bien l'en empêcher. Sa grand mère maternelle, Marie Séne Mawa, est une célèbre "gawlo" (griotte), chanteuse et compositeur. Elle a discrètement encouragé ses talents précoces de chanteur. Mais son père, artisan, mécanicien d'origine paysanne, s'est longtemps opposé à une carrière d'artiste très mal considérée en Afrique de l'Ouest.
C'est en cachette que, dès l'âge de sept ou huit ans, le petit Youssou gagne son argent de poche en chantant dans les "kassaks", ces fêtes de circoncision qui durent toute la nuit. On y pratique notamment le "tassou", ancêtre traditionnel du rap, accompagné par les tambours.
A douze ans, Youssou est engagé dans le ciné Dramatique, une troupe de théâtre populaire qui joue à la maison des jeunes du quartier. Bientôt repéré grâce aux radio-crôchets, sa voix devient très populaire parmi les musiciens. A treize ans il chante avec le premier orchestre Diamono au stade de Saint-Louis, dans un grand concert en hommage au saxophoniste Pape Samba Diop leader du star band jazz de St louis.
Sa chanson "Mba" est abondamment diffusée par Radio-Sénégal.
Son père fait alors mine d'accepter son succès et lui permet d'étudier la théorie musicale à l'Ecole des Arts. Mais très vite, c'est l'école buissonnière. Il fugue en Gambie, et son père le fait ramener manu militari. Il pourra continuer la musique, à condition de rester à Dakar. Youssou rejoint l'orchestre le plus célèbre de la capitale, le Star Band du Miami, avec lequel il enregistre pour la première fois. Il vient à peine de muer, et il est déjà le chanteur le plus populaire du Sénégal, "le Petit Prince de Dakar"...
Le Miami Club, dirigé par Ibra Kassé, est alors le temple de la danse afro-cubaine.
Mais en ce milieu des années 70, les goûts du public sont en train d'évoluer. Le Sénégal a assimilé son indépendance politique, et il la revendique aussi pour sa culture, notamment en matière de musique et de danse. Youssou devient le chef de file d'une nouvelle génération qui désire promouvoir son identité et ses racines. Au fil des soirées torrides du Miami s'invente un nouveau style sur une base traditionnelle: le "mbalax".
Des divergences, d'ordre esthétique autant que matériel, vont provoquer l'éclatement du Star Band. En 1978-79, Youssou se produit en tandem avec le chanteur El Hadj Faye, Eric Mbacké Ndoye Badou Ndiaye et autres muciens puis seul à la tête de l'Etoile de Dakar, suivi par la plupart des anciens percussionnistes du Star Band.
Leur musique est alors dans une phase de transition. La section rythmique associe le tambour d'aisselle des Wolof, le "tama", aux tumbas et timbales d'origine cubaine. Mais ces dernières seront bientôt remplacées par les tambours du "sabar" sénégalais. Le mbalax moderne est né, et au tournant de 1980, après son premier tube "Xalis", le répertoire de Youssou devient sénégalais à 100%.
LE CITOYEN DU MONDE
Lorsqu'en 1981, il fait son baptême de l'air et débarque pour un bref séjour à Paris, Youssou découvre le sort peu enviable de ceux à qu'il dédiera un de ses plus beaux disques: "Immigrés". De retour à Dakar, il sait qu'il refusera toujours l'émigration, et choisit au contraire de renforcer son implantation dans sa ville natale. Son orchestre devient Super Etoile, un big band de quatorze musiciens dont les inamovibles Kabou Gueye (basse) qui sera remplacé quelques années plus tard par Habib Faye, Assane Thiam (tama), Jimmy et Pape Oumar respectivement guitare solo et rythmique et son ami d'enfance Mbaye Dièye Faye (sabar).
Il fonde sa société de diffusion et de promotion: la "Saprom".Il ouvre à Dakar son propre club,"le Thiossane" et deux ans plus tard installe son studio d'enregistrement "Xippi".
Entre-temps, ses premières tournées l'imposent dans toute l'Afrique de l'ouest, dédiant une chanson à Bamako, enregistrant un "Live à Abidjan" et l'album "Djongoma" au studio de Lomé.
A partir de 1983, il séjourne plus régulièrement à Paris où il loue un pavillon. L'année suivante, il y enregistre l'album "Nelson Mandela" puis se produit à Londres où il se lie d'amitié avec Peter Gabriel. Youssou participera à son album "So" et fera la première partie des concerts de sa tournée mondiale de 1987. Entre-temps il a déjà rencontré le grand public français comme invité du spectacle de Jacques Higelin à Bercy (1985) puis gagné une audience internationale grâce à sa présence sur l'album de Paul Simon "Graceland" (1986).
Youssou fait désormais partie des stars de la scène musicale mondiale. On le traite comme le représentant "attitré" de l'Afrique, voire du Tiers-Monde en général.
En 1989, il joue ce rôle dans la gigantesque tournée Amnesty International pour le bicentenaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, aux côtés de Bruce Springsteen, Sting, Tracy Chapman et bien sûr Peter Gabriel. Ce dernier, poussé par le producteur sénégalais Georges Acogny, a obtenu pour Youssou un contrat avec Virgin: liaison éphémère et peut-être prématurée avec une "major" qui ne dure que le temps de deux albums...
"The Lion" (1989) et "Set" (1990) sont en fait des productions délibérément destinées au public occidental, à partir du répertoire des nombreuses cassettes (au moins deux ou trois par an) que Youssou diffuse sur le marché sénégalais.
Et si "Set" est un échec commercial aux yeux gourmands du show-business, sa version dakaroise est en revanche un énorme succès. La chanson titre devient l'hymne de la jeunesse sénégalaise mobilisée par le mouvement Set, Setal. Plus largement, Youssou est devenu l'idole de cette nouvelle génération née après l'indépendance, et c'est à ce titre qu'il est désormais le conseiller de l'UNICEF pour les problèmes de la jeunesse africaine...
Une nouvelle amitié va faire rebondir Youssou sur la scène mondiale: celle du cinéaste africain américain Spike Lee, qui vient de créer son label de disques "40 Acres and a Mule" (un lopin de terre et une mule, c'est le "pécule" que l'Oncle Sam avait promis de donner à ses esclaves affranchis). Désormais, le réalisateur de "Malcolm X" produit pour un label de la compagnie Columbia/Sony les albums de Youssou, qui arbore fièrement une casquette "X"...comme Xippi, le nom de son propre studio ! C'est là, en effet, qu'il enregistre "Eyes Open" (1992).
Il sort ensuite "Wommat / The Guide" (1994) avec Columbia/Sony: un succès remarquable en Occident (la chanson en duo avec Neneh Cherry dépasse le million de singles vendus), mais aussi au Sénégal.
En 1995, il décide que ses productions sortiront désormais sous la même forme au Sénégal et dans le reste du monde. « Joko from village to tonw » (2000), « Nothing in vain » 2002, « Egypt » « 2004 » « Rokku mi Rokka » (Give and Take) (2007) et « Dakar Kingston » (2010)
L'ambiguïté est levée, et Youssou a gagné son pari: il a su devenir un des plus fameux citoyens du monde, tout en restant l'enfant chéri de la Médina.
Notes et références
1. Biographie sur le site de RFI (Archive)
2. Le chanteur Youssou Ndour lance un projet de micro-crédit, Afp, 13 février 2008
3. Martin Enyimo, Youssou N'Dour, ambassadeur de la culture sénégalaise, Le Potentiel, 6 août 2005
4. Avec Yandé Codou Sené. Recueil de chants traditionnels, avec Sama Guent Guii
5. Nonesuch Record 2003/2004) Enregistré au Caire et mixé à Paris. C'est un hommage au soufidme. L'album est publié à l'international sous le titre Egypt.
6. ↑ Octobre 2007 il sort Rokku Mi Rokka. Ce qui signifie « prendre et donner » en Toucouleur, Youssou N'DOUR: « prendre et donner », Afrik.com,30 octobre 2007 (archive)
7. 2005 il entre dans le petit Larousse
8. 2007 New York Times le met parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde
Bibliographie Gérald Arnaud, Youssou Ndour: le griot planétaire, Paris, Éditions Demi-Lune, 2008, 160 p.
• Michelle Lahana [dite] « La Gazelle », Youssou Ndour: la voix de la médina, Paris, P. Robin: Éd. Télémaque, 2005, 213 p
• ) Véronique Mortaigne, « Les parfaits métissages de Youssou N'DOUR », Le Monde, 30 octobre 2007
• (Fr) Georges Dougueli, « La face cachée de Youssou Ndour », Jeune Afrique, n° 2443, du 4 au 10 novembre 2007, p. 76-80
Partenaires musicaux et cinématographiques
Il a travaillé avec des artistes de renommé internationale comme Peter Gabriel, Paul Frédéric Simon, Manu Dibango, Sting, Pascal Obispo, Wycleef Jean..
L'une des chansons les plus célèbres de Youssou N'DOUR est 7 Seconds en duo avec la chanteuse Neneh Cherry. Le clip, tourné à New York, a été réalisé par Stéphane Sednaoui. En 1998 il compose l'hymne pour la phase finale de la Coupe du monde de football (France 1998), La Cour des grands, qu'il chante avec Axelle Red. En 2008, il travailla aussi avec l'artiste congolais Koffi Olomidé dans l'album Bord Ezana Kombo; il interprète la chanson festival avec Koffi Olomidé et Cindy Le Cœur
Il est le compositeur de la musique du film d'animation Kirikou et la sorcière (1998).
Il joue également dans le film Amazing Grace (2006) à travers le personnage de Olaudah Equiano.
Son engagement
Chanteur engagé, Youssou N'DOUR a organisé en 1985 un concert pour la libération de Nelson Mandela au Stade de l'Amitié de Dakar. Il a également organisé plusieurs concerts au profit de l'organisation humanitaire Amnesty International. Ambassadeur de bonne volonté pour les Nations Unies et pour l'Unicef, il a également été choisi en tant qu'ambassadeur au Bureau International du Travail.
En 2004 il a participé au disque Agir Réagir en faveur des sinistrés du tremblement de terre qui a secoué la région d'Al-Hoccima au Maroc le 24 février 2004. En 2007, Youssou N'DOUR, avec d'autres artistes engagés, participe à la réalisation de Make some noises qui est une reprise du célèbre album de John Lennon, Imagine. Cet album est le symbole d'une grande mobilisation pour le dénouement de la crise au Darfour. Dans cette version originale d'Imagine, Youssou N'DOUR interprète Jealous Guy.
En mars 2005, il organise à Dakar le festival « Africa Live » en partenariat avec Roll Back Malaria.
Youssou N'DOUR a lancé le 13 février 2008 une société de microcrédit, baptisée Birima, du nom d'un des damel (roi) du Royaume du Cayor.
Il est également membre du comité d'honneur de la Fondation Jacques Chirac aux côtés du Président de la république française ainsi que de Koffi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU, des Prix Nobel de la paix Rajendra Pachauri, Muhammad Yunus et Rigobetta Menchu, du Polonais Bronislaw Gerenek et du secrétaire général de la francophonie Abdou Diouf.
Prix internationaux
Youssou N'DOUR a reçu de nombreux prix pour sa musique, y compris celui du meilleur artiste africain en 1996, et de l'artiste africain du siècle en 1999.
Le 13 février 2005, Youssou N'DOUR a été récompensé par les Grammy Awards pour son album Égypt. Ddans la catégorie meilleur album de Musique du Monde.
- Meilleur Artiste Francophone
- Officier Ordre National du Lion du Sénégal
- Prix du Festival de Québec en 1992
- Prix de l'Excellence du Japon en 1992
- Disque d'or en 1994
- Meilleure chanson mondiale de l'année 1995
- Meilleur Artiste du Siècle
- Meilleur Artiste Africain en 1996
- Ambassadeur de l'UNICEF
- Ambassadeur de la FAO
- Porte- Parole Croix Rouge Internationale
- Porte- parole du B.I.T
- Officier des Arts et des Lettres de la République Française
- Chevalier de la Légion d'honneur Française
- Membre des Palmes Académiques (R. France)
- Composition et Interprète hymne Coupe du monde de Football en France 1998, avec Axelle Red
- Membre du Comité Jubilée 2000 avec Bono pour l'effacement de la Dette du Tiers-monde
- Introduction de « Youssou NDOUR » dans le Dictionnaire Larousse 2004
- Djembé d'Or en 2004
- Membre des 100 personnalités les plus influentes du monde
- Porte-parole « Roll Back Malaria » organisme qui lutte contre le Paludisme.
- 2005 consécration au Grammy Award la plus haute distinction dans le monde musical avec l'album « Egypt ».
- P.D.G. Groupe de Presse Futurs Medias (Radio, Journal, Télévision)
- Participation au sommet du G8 en Allemagne
- Participation au TIKAD (Japon) sur invitation de l'Empereur (juin 2008)
- Organisation marche en Suisse sur le Darfour
- Membre du Comité d'Honneur de la Fondation Jacques CHIRAC (ex Président de la République de France).
- 2007: Création Mutuelle de Crédit « Birima » dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, conduite campagne institutionnelle Benetton
- Rencontres avec chefs d'Etats, Gouvernants, Institutionnels (Bush, Secrétaire Général de l'O.N.U., Banque Mondiale, Organisations Internationales, la Reine et le Premier Ministre espagnols à propos de l'immigration irrégulière, Angela MERKEL) etc…
- Octobre 2008: Prix de « I bring what I love » à Abu Dhabi, film documentaire d'Elisabeth Chai VASARHELYI.
- Octobre 2008: Prix de « I bring what I love » à Sao Polo (Brésil) ETC…
- Septembre 2009: Prix de la « Diplomatie Culturelle » en Espagne.
20 novembre 2009: réception de Martine AUBRY, maire de Lille, de la médaille de Citoyen d'Honneur de la ville de Lille.
Youssou N'DOUR, homme d'affaire
Youssou N'DOUR possède un studio d'enregistrement à Dakar Xippi et une discothéque, le Thiossane, situé dans le quartier de Grand Dakar, où il essaie d'être présent tous les week-ends. Il est à la tête d'un orchestre dénommé le Super Étoile de Dakar.
Depuis 2000, Youssou N'DOUR organise des concerts à Bercy (Paris): Le Grand Bal où il rassemble toute la communauté africaine dans cette importante salle parisienne.
En septembre 2003, il crée un groupe de presse baptisé Futurs Medias, composé du journal L'Observateur (Sénégal), quotidien le plus lu au Sénégal (tirage 60 000 exemplaires), de la Radio Futurs Médias (RFM), et bientôt d'une chaine de télévision (TFM).
Uitgaansagenda Youssou N'Dour
Statistieken
2 | · | optredens |
geen | · | in de toekomst |
2 | · | in het verleden |